L’organisation du plus grand évènement sportif du monde est un privilège que le continent africain n’a jamais eu l’occasion de s’offrir. En parallèle des Jeux de Paris, le président de l’ACNOA Moustapha Berraf, a affirmé ce lundi que l’Egypte défendra une candidature unique de l’Afrique pour accueillir les Jeux Olympique en 2036 ou 2040. Il assure que le pays de Pharaons justifie de solides arguments.
« Les Jeux olympiques ne seront véritablement un événement planétaire que lorsqu’ils seront aussi organisés en Afrique », assène Moustapha Berraf, président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA). L’ancien athlète olympique algérien défend une candidature de l’Egypte pour l’organisation des Jeux en 2036 et 2040. Une rencontre entre le représentant du CIO et président Egyptien a déjà eu lieu. « C’est une candidature soutenue par l’ACNOA et toute l’Afrique, assure encore Moustapha Berraf, qui souligne l’expérience de l’Egypte, la préexistence d’infrastructures sportives, technologiques, sa forte capacité d’accueil dans une Afrique reconnue pour son hospitalité. »
L’idée d’une co-organisation avec d’autres pays africains semble avoir été écartée pour le moment. « Les choses sont extrêmement plus complexes, admet le président de l’ACNOA. Mon souhait le plus ardent est de voir d’autres pays d’Afrique du Nord ou subsaharienne postuler pour accueillir les Jeux. Nous avons un potentiel humain. Mais il est probablement encore trop tôt. Il ne manque pas seulement des infrastructures sportives, mais aussi hôtelières ou routières, reconnaît-il. Et d’ajouter que les gouvernements ont d’autres priorités, la santé, les problèmes de la jeunesse… ».
Les évènements à venir sont déjà un premier pas. L’organisation des Jeux africains de la jeunesse en 2025 en Angola, les Jeux olympiques de la jeunesse en 2026 à Dakar ou encore les jeux africains de la plage en 2027 en Guinée Equatoriale « participent à renforcer les capacités d’organisation de grands évènements », conclut Moustapha Berraf.
Paris 2024 : battre le record de médailles
Moustapha Berraf table sur une progression de 20% du nombre de médailles récoltés pendant les jeux de Paris par rapport à Tokyo. 37 breloques avaient été moissonnées dont 11 en or. Le record de Rio en 2016 de 45 médailles, dont 11 d’or, pourrait alors tomber. Pour le président de l’ACNOA, le soutien technique et financier du mouvement olympique devrait contribuer à cette augmentation. « Les 48 athlètes africains du top 10 mondial dans leurs disciplines respectives ont tous bénéficié des bourses de la solidarité olympique à travers les CNO. Et avec des appuis supplémentaires mis à contribution par l’ACNOA , c’est en moyenne 100 athlètes qui ont été soutenus dans leur processus de qualification et de préparation », explique Moustapha Berraf. Les Etats africains ont également financièrement contribué à la préparation de leurs sportifs, même si certains n’ont pu tenir leurs engagements face à d’autres urgences et priorités de développement aux lendemains de la pandémie du Covid-19.
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